Oboke et la vallée d’Iya

· Food, Illustration, Voyage

Reprenons la route pour la suite de notre road-trip japonais direction les gorges de Oboke et la vallée d’Iya pour une journée sous le signe de l’aventure !

Après avoir quitté Awaji pour rejoindre Kōchi pour 2 nuits, nous sommes partis de Kōchi pour visiter cette vallée en une journée mais, comme je le disais en prélude, il aurait été plus judicieux de s’arrêter une nuit dans la vallée d’Iya avant de rejoindre Kōchi (cf. carte). Notre organisation a été un peu hasardeuse sur ce coup-là mais au moins, vous serez au courant lorsque vous devrez construire votre propre itinéraire !

 

L’accès

Des trains et des bus desservent cet endroit (gare d’Oboke) mais je dois admettre que la voiture a été ici une alliée précieuse pour pouvoir optimiser au maximum notre journée, nous arrêter où nous le souhaitions et ne pas dépendre des horaires de bus/train. Une vraie liberté dans cette zone un peu sauvage… quoique touristique tout de même !

Il y a d’ailleurs pas mal de choses à voir/faire dans cette vallée d’Iya si vous êtes fan de nature. Dans notre cas, on ne pouvait pas trop s’éterniser vu la durée de notre séjour au Japon mais dans l’absolu, j’aurais bien pu y rester une semaine entière pour profiter des randonnées, des onsen, des spécialités culinaires du coin…

 

Balade sur la rivière Yoshino

La météo ce jour-là était absolument parfaite pour admirer les gorges de Oboke. Nous avons choisi de nous balader en bateau au fil de l’eau pour admirer les gorges sous un autre angle. Agréable, cette promenade sur la rivière Yoshino est néanmoins assez courte.

 

La sortie en rafting doit être plus intéressante et spectaculaire : à choisir en fonction du temps que vous avez à votre disposition et/ou vos envies de sensations fortes. N’hésitez pas à vous rendre à l’office de tourisme de Miyoshi ou à demander autour de vous ce qu’il y a d’intéressant à faire : c’est ainsi que nous fonctionnons d’habitude.

Nous avons eu la chance d’admirer ces gorges de Oboke agrémentées de carpes Koï volantes (= « Koinobori »), reliquats de la fête des enfants du 5 Mai, ondulant encore au gré du vent pour notre plus grand plaisir. Les visiter en Automne doit aussi valoir le coup, avec les feuilles rougissantes sublimant les gorges.

 

Le pont Kazurabashi

Ce pont suspendu est le cauchemar des personnes sujettes au vertige mais, si vous arrivez à surmonter votre peur, il vaut le détour… et la traversée !

Ce pont constitué de lianes grimpantes mesure 45m de long, 2m de large et enjambe la rivière Iya du haut de ses 15m. Ce matériau végétal était utilisé pour pouvoir détruire facilement le pont en cas d’attaque ennemie : très rassurant n’est-ce pas ?… Sachez que ce pont est désormais consolidé par des câbles métalliques (ouf !).

Nous nous y sommes rendus en milieu d’après-midi : Nous nous trouvions dans une période peu touristique (fin mai) mais il serait peut-être plus judicieux de vous y rendre le matin en temps normal. Nous y avons croisé en majorité des personnes âgées japonaises qui m’ont épatée par leur motivation et leur courage !

J’ai filmé et pris quelques photos au péril de ma vie (ou plutôt de celle de mon téléphone portable !) pour vous rapporter ces images du haut de ce pont tout droit sorti d’un épisode d’Indiana Jones… On va dire que je n’avançais pas d’un pas très alerte !

 

Autres points d’intérêt

Voici une petite liste d’endroits à visiter dans le coin si vous avez la chance d’y séjourner plus longtemps :

Passer une nuit (ou plusieurs) dans un hôtel avec onsen et vue sur la vallée (Nanoyado Iya onsen, Kenmi Onsen, Sunriver Oboke…)

-Randonner jusqu’en haut du Mont Tsuruji.

-Visiter le village traditionnel Ochiai (et pourquoi y pas séjourner pour une expérience authentique).

-Faire un tour de monorail « Oku-Iya » situé à Sugeoi.

-Traverser un autre pont de liane Oku-Iya Niju Kazurabashi si vous avez été « ambiancé » par le premier. (Possibilité de traverser avec une sorte de caisson/tyrolienne en bois pour les plus aventuriers).

 

Quelques adresses gourmandes

Voici quelques adresses pour découvrir les spécialités culinaires de la région (je n’ai expérimenté que la 1ère adresse in extremis (=ils allaient fermer et ont eu la gentillesse de nous accepter comme derniers clients !)… mais les autres adresses ont l’air d’avoir un bon potentiel gourmand !)

 

Tarai udon Nimiya (たらいうどん 新見屋) (100-1 Kanbata, Miyagawauchi, Donari-cho, Awa city) : des udon à tremper dans une sauce, avec une vue sur la rivière.

Tarai udon avec vue

 

Iya soba Momijitei 祖谷そばもみじ亭 (1468-1 Yamashirocho Nishiu, Miyoshi) : Nouilles soba à base de farine de sarrasin dégustées dans une maison traditionnelle vieille de 200 ans.

Obokeyo Mannaka  (1520 Yamashirocho Nishiu, Miyoshi) : pour découvrir un menu dédié aux monstres légendaires de la région : (les « yokai ») composé de ramen, soba, glace…

 

J’espère que la balade dans la vallée d’Iya vous a plu : Comme toujours, c’est un plaisir pour moi de partager ce voyage avec vous. J’ai l’impression de le vivre une 2ème fois et j’en suis ravie ! Nous continuerons donc ensemble la prochaine fois avec un retour à la civilisation dans la ville de Kōchi ! À bientôt !

Les 88 temples de Shikoku

· Illustration, Mode, Voyage

Avant de reprendre le récit « dans l’ordre » de notre road-trip japonais de mai-juin dernier, puisque nous avons quitté Awaji et sommes enfin sur l’île de Shikoku, voici un article pour planter un peu le décor de cette île

Lorsque nous avons choisi de visiter Shikoku, nous savions que le pèlerinage des 88 temples était assez célèbre et qu’il allait rythmer nos visites. Nous n’avons pas voulu faire le parcours complet mais avons tenté de nous arrêter dans le maximum de temples qui croisaient notre route.

L’occasion pour moi de vous rédiger quelques notes au cas où vous ayez envie de vous lancer dans l’aventure à fond, ou un peu moins, comme nous… mais si possible, dans le respect de la tradition !

 

Le pèlerinage de Shikoku

Ce pèlerinage appelé « henro » est assez connu au Japon et peut être comparé à celui de St Jacques de Compostelle mais accessible à tous, que l’on soit croyant ou non.

Ce chemin retrace le parcours du moine bouddhiste shingon, Kōbō Daishi alias Kûkai qui est passé par ces 88 endroits de Shikoku en 805. Son corps repose au Mont Koya près de Osaka : Le pèlerinage complet inclurait donc non seulement les 88 temples de l’île mais aussi une dernière halte à Koyasan pour clôturer le parcours dans les règles de l’art.

 

Cela dit, le but de ce pèlerinage est tout à fait personnel : certains sont en quête spirituelle, d’autres veulent prier pour leur santé, leur réussite ou celle d’un proche ou simplement pour le dépassement de soi et/ou le dépaysement.

On a croisé des pèlerins en bus (assez âgés en général) s’arrêtant à chaque temple et d’autres plus courageux à pied. Nous avons d’ailleurs pu discuter avec un pèlerin danois qui marchait depuis 2 mois seul. En fait, il n’y a pas vraiment de règles.

 

L’itinéraire

Pour notre part, vu que nous n’avons pas choisi de nous lancer dans une grande randonnée de 2 ou 3 mois, nous avons couplé ce mini-pèlerinage à notre road-trip en nous arrêtant aux temples que l’on croisait ou en faisant un détour au moins pour les premiers temples et pour le dernier aussi (N°88). Voici l’itinéraire complet sur la carte ci-dessus au cas où vous ayez l’âme d’un pèlerin.

Pour info, voici les 19 temples que nous avons visités :

1.Ryozenji  2.Gokurakuji  3.Konsenji  4.Dainichiji 5.Jizoji 6.Anrakuji 7.Jurakuji 31.Chikurinji 39.Enkoji 40.Kanjizaiji 41.Ryukoji 42.Butsumukoji  43.Meisekiji  51.Ishiteji 68.Jinnein  69. Kannonji  70.Motoyamaji  75.Zentsuji  88.Okuboji

De nombreux panneaux avec le symbole du marcheur sont présents pour suivre sa route. L’itinéraire se découpe ainsi :

  • L’Éveil : Awa (préfecture de Tokushima) – Temples 1 à 23
  • La Discipline : Tosa (préfecture de Kôchi) – Temples de 24 à 39
  • L’Illumination : Iyo (préfecture d’Ehime) – Temples de 40 à 65
  • L’Entrée au Nirvana : Sanuki (préfecture de Kagawa) – Temples de 66 à 88

J’avais lu au préalable le livre de Marie-Édith Laval « Comme une feuille de thé à Shikoku » qui raconte son expérience en solitaire à pied sur l’île de Shikoku avec pour seuls compagnons son sac à dos et ses chaussures de randonnée.

Je vous conseille de le lire si vous voulez vous imprégner de l’ambiance : Ce pèlerinage l’a visiblement transformée grâce aux efforts fournis, aux obstacles rencontrés et rencontres humaines qu’elle a pu y faire : Très inspirant !

 

La tenue de pèlerin

Là encore, on est libre de porter ce que l’on veut (dans les limites de la bienséance, évidemment) mais si vous voulez vous investir à fond dans le pèlerinage, vous pouvez vous procurer cette tenue et les accessoires dans les boutiques situées à l’entrée des temples. J’ai dessiné un petit croquis de la tenue-type du pèlerin de Shikoku.

En résumé, pour une tenue complète de « henro » il faut :

  • La veste blanche « Hakui » (cette couleur est liée à la mort car de nombreux pèlerins périssaient lors de leur expédition à l’époque : encourageant non ?) : la veste est imprimée dans le dos de caractères en l’honneur de Kûkai.
  • Le chapeau conique « Sugegasa » : il permet de protéger de la pluie ou de la chaleur.
  • Le bâton en bois « Kongozue » censé représenter Kûkai : il sera votre compagnon de marche (j’en ai croisés de magnifiques, décorés dans leur partie supérieure par du tissu brodé).
  • L’étole « Wagesa » à porter autour du cou.
  • Le sac besace blanc « Zudabukuro » (et sa cloche « Jirei » accrochée dessus) censé contenir votre carnet Nokyocho (j’y reviens après), des bâtons d’encens, des bougies, des « samefuda » (=cartes de visite inscrites du nom du pèlerin à déposer dans chaque temple, d’un livre de prières « kyohon »…)
  • Un chapelet bouddhiste « Juzu » pour les prières

 

Comment visiter un temple ?

Ici, clairement, tout dépendra de vos convictions religieuses mais connaître le rituel traditionnel permettra peut-être de mieux comprendre les gestes des pèlerins que vous croisez.

Vous n’êtes en aucun cas obligé de suivre cela à la lettre et pouvez simplement admirer les lieux mais voici en gros le rituel traditionnel :

À l’entrée du temple, le pèlerin joint ses mains sur sa poitrine, salue 3 fois en prononçant quelques phrases (codifiées) en l’honneur de Bouddha. Puis il se purifie les mains (et éventuellement la bouche) avec l’eau et sonne la cloche. Il doit ensuite visiter :

  • Le temple principal Hondo (dédié à la divinité du temple) (où il prononce des phrases rituelles, jette de la monnaie dans une boîte en bois, glisse une carte « samefuda » dans une autre boîte, sonne le gong, brûle un bâton d’encens et prie en s’inclinant).
  • Le Daishido (dédié à Kûkai): (avec une phrase à répéter 3 fois)
  • Le bureau Nokyocho : l’endroit où il fait calligraphier son carnet.

À la sortie du temple, le pèlerin doit se retourner et saluer avec les mains jointes en se courbant et hop ! Direction le temple suivant !

 

Le nokyocho et ses calligraphies

Ce carnet est en vente dans chaque temple : j’ai pris le mien dans le premier temple avec les illustrations des temples sur les pages pour me repérer plus facilement, mais il en existe aussi des vierges.

Lorsque l’on arrive au bureau nokyocho (facilement identifiable avec un panneau et une petite mascotte dessinée), après avoir payé 300¥, on présente son carnet au calligraphe qui laisse son empreinte sur votre carnet à l’aide d’un pinceau. Il appose ensuite 3 sceaux qui symbolisent le nom de la divinité du temple (le « honzon »), le nom du temple et son numéro.

Certains calligraphes ne souhaitent pas être pris en photo lors de l’exécution de leur art : Veillez donc à bien demander l’autorisation avant. Le calligraphe vous remet ensuite une enveloppe contenant une carte (je n’ai pas trop su ce que cela représentait mais prenez la, ça ne peut que porter bonheur !).

Nous sommes loin d’avoir rempli notre carnet mais il représente tout de même un superbe souvenir de notre périple et… Qui sait ! J’aurai peut-être l’occasion de le compléter dans les années à venir ?

Voici donc un petit tour d’horizon de ce pèlerinage qui a rythmé notre road-trip (vous pouvez le découvrir de manière plus vivante sur mes Instastories à la une). Je vous retrouve prochainement pour la suite du parcours avec une visite des gorges de Obokke sur le chemin vers Kōchi ! À bientôt !

Bonne année du rat !

· Déco, Illustration

Nous sommes toujours dans la période des vœux pour la nouvelle année et j’en rajoute une couche avec la nouvelle année lunaire sous le signe du rat !

Au revoir le cochon, place au rat ! Je ne sais pas du tout si cet animal est symbole d’une bonne année mais forçons le destin et décidons que 2020 sera positive en tous points ! En tous cas, je vous souhaite la magie, la santé, le bonheur et de partager toujours plus d’excellents moments pleins d’amour en compagnie de vos amis et proches !

 

 

Un fond d’écran jaune ou rose

Pour vous accompagner en toute situation, voici un fond d’écran que j’ai concocté pour vous pour l’occasion : j’espère qu’il vous plaira et vous fera sourire : Cheeeeeese ! Bonne année du rat ! Bonne fête du Têt ! Chúc Mừng Năm Mới !

 

Fond d’écran verrouillé jaune ici
Fond d’écran accueil jaune ici

Fond d’écran verrouillé rose ici
Fond d’écran accueil rose ici

 

Vous pouvez télécharger ce fond d’écran en cliquant ci-dessus et en enregistrant l’image dans votre galerie de téléphone. Puis la sélectionner comme fond d’écran (pensez à la recadrer sur iPhone car celui-ci a tendance à zoomer l’image).

PS : Cette illustration (tout comme les autres illustrations de ce blog) n’est pas libre de droit et ne peut être modifiée (couleur, mise en page, dessin, signature…) Elle est utilisable uniquement à usage personnel et privé sans possibilité d’utilisation commerciale. Merci !

Page 13 sur 518