4 jours à Milan

· Art, Culture, Food, Voyage

De retour d’un séjour en amoureux à Milan, j’ai souhaité rassembler toutes les infos et conseils ici sur mon blog plutôt que sur Instagram, pour que vous puissiez vous appuyer sur un article permanent si vous décidez également de partir là-bas pour quelques jours. Je posterai certainement quelques extraits vidéo « bonus » sur Instagram mais je reste toujours fidèle à notre espace ici.

 

Préparer son séjour à Milan

Une fois n’est pas coutume, je ne détaillerai pas mon séjour façon journal de bord en racontant chaque journée passée là-bas mais plutôt de manière synthétique (enfin, façon de parler… car l’article sera certainement assez détaillé) en référençant ce que je j’ai pu visiter ou manger là-bas, le tout saupoudré de quelques conseils pour que votre séjour soit réussi. À vous de piocher ce qui vous intéresse afin de préparer votre séjour !

Je n’avais pas préparé grand chose avant notre départ sauf demandé quelques recommandations via Instagram (qui m’ont été bien utiles, merci à vous !) et eu l’idée de me rendre au Lac de Côme grâce à mes amis (merci Jérémy et Hugo !). À part cela, on a tout planifié à chaud, sur place, en fonction de la météo, de notre rythme et de notre motivation à visiter telle ou telle chose.

Je vous conseille cependant de réserver à l’avance sur les billetteries en ligne les endroits que vous souhaitez visiter.

 

Se rendre à Milan

Milan est accessible en 1h30 par avion. Nous avons choisi délibérément de prendre le train (7h de trajet en TGV) pour rejoindre la ville italienne, par souci écologique (cela me faisait mal au cœur de prendre l’avion pour un séjour aussi court).

Évidemment, il faut prendre sur soi niveau confort : Le temps de trajet est bien plus long, mais si on enlève le temps pour se rendre aux différents aéroports et le temps d’enregistrement des bagages, il ne doit y avoir que quelques heures de différence.

Si je devais le refaire, je reprendrais le train, même si nous avons eu droit à 1h30 de retard à l’aller (=travaux sur les voies), ce qui allonge encore le temps de voyage (et la fatigue !) et que cela fait perdre plus d’une demi-journée à l’aller et au retour… Mais si l’on souhaite limiter son empreinte carbone, le sacrifice vaut le coup !

J’avais déjà eu l’occasion de me rendre à Milan pour une journée en 2012, invitée par la marque Stefanel (J’étais à mille lieues de me poser des questions sur l’impact écologique… Comme quoi, on évolue en 10 ans !) mais j’avais très peu visité la ville.

L’avantage du train est que la gare de Milan (Garibaldi) est relativement centrale donc peu de transport à prévoir (voire accès à pied) pour rejoindre votre logement milanais. Bref, à vous de voir ce que vous préférez privilégier.

Si vous ne souhaitez pas dépendre des aléas du TGV français, il existe aussi des trains italiens Frecciarossa (Merci Céline pour l’info) qui proposent des options certainement plus confortables et plus ponctuelles.

 

Se loger à Milan

Nous avons choisi de nous loger dans le quartier de Brera et ne l’avons pas regretté ! Le quartier est central, très mignon avec plein de petits commerces et restaurants. Notre hôtel était le Milano Scala, que nous avons réservé en tenant compte du prix, des avis et de la localisation.

Je conseille de toujours vérifier les prix sur le site-même de l’hôtel (c’est souvent moins cher que sur Booking.com). Ici, bonne pioche, il y avait des promos pour 4 nuits (Nous sommes partis du 5 au 9 avril) avec petit-déjeuner et mini-bar inclus. Il existe un bar terrasse très agréable en haut de l’hôtel et le petit-déjeuner buffet se déroule en musique au son de la harpe. Un peu Kitsch mais sympathique.

 

Se déplacer à Milan

De notre quartier Brera, tout était relativement accessible à pied sauf pour rejoindre la Fondation Prada et vadrouiller un peu plus loin. Nous avons choisi ce jour-là de prendre un pass de transport à la journée (7euros) permettant de prendre métro et tramway de manière illimitée pendant 24h.

Il existe peut-être des forfaits sur plusieurs jours : j’avoue ne pas m’être renseignée.

 

Visiter Milan

Sur les toits du Duomo di Milano

 

Voici donc ci-après la liste de ce que nous avons visité. Nous n’avons pas voulu nous mettre la pression en organisant un planning serré de visites. On a visité un ou deux points d’intérêt par jour pour pouvoir profiter de balades « à la cool » dans les rues de Milan ou de pauses gourmandes. La liste ne sera certainement pas complète mais vous donnera une idée.

 

LE DUOMO

Cette cathédrale du XIVe siècle (=3ème plus grande église du monde) est impossible à manquer. Nous avons réservé les billets d’entrée un jour avant sur ce site (attention, si vous êtes en haute saison, prévoyez plus à l’avance) en optant pour le Duomo Pass lift donnant accès à la cathédrale, les toits (via l’ascenseur), le musée du Duomo et l’espace archéologique situé sous la cathédrale.

 

J’avais lu que les escaliers étaient étroits et sans fenêtre donc peu d’intérêt à choisir cette option (sauf si vous voulez tonifier vos fessiers).

Le musée et l’espace archéologique ne nous ont pas transcendés (si vous aimez l’art religieux, cela vous plaira davantage qu’à nous) mais nous souhaitions visiter l’intérieur de la cathédrale également, ce qui nous a forcé à choisir ce Pass complet.

 

L’intérêt principal pour moi a été cependant la visite des toits de la cathédrale, grandioses et aux détails architecturaux fascinants… sans parler de la vue sur la Piazza Duomo. Nous avions réservé pour le créneau de 9h30 : C’était parfait car peu de monde. Si vous êtes motivé.e.s, je vous encourage à réserver pour plus tôt, vous serez encore plus tranquilles.

 

GALLERIA VITTORIO EMMANUELE II

Cette galerie commerçante prestigieuse du XIXe siècle est un vrai bijou. Elle renferme boutiques de marques de luxe et cafés/restaurants. C’est le passage obligé pour rejoindre le Duomo (enfin, tout dépend d’où vous venez).

Pour vous porter chance, n’oubliez pas de vous rendre sur la mosaïque de taureau dessinée au sol, posez votre pied droit sur les parties génitales de l’animal et tournez 3 fois sur vous-même.

 

MUSEO DEL NOVECENTO

Situé à côté du Duomo, ce musée sur plusieurs étages est consacré à l’art du XXe siècle avec principalement une collection d’oeuvres d’artistes italiens (et quelques étrangers comme Braque ou Kandinsky).

 

Le musée a été réalisé par les architectes Fabio Fornasari et Italo Rota

 

J’ai bien aimé la visite (pas mal d’oeuvres « interactives ») et ai été heureuse de découvrir à nouveau les oeuvres « fendues » et « spatialistes » de Lucio Fontana.

Oeuvres de Lucio Fontana et de Arnaldo Pomodoro

 

 

CHATEAU DES SFORZA

Nous sommes entrés dans la cour et avons admiré l’architecture de ce château qui abritaient les ducs de Milan. N’étant pas particulièrement sensibles à l’art ancien et ayant peu de temps devant nous, nous n’avons pas visité l’intérieur, mais avis aux amateur.trice.s.

 

FONDATION PRADA

Une ancienne distillerie réhabilitée en musée d’art contemporain par Miuccia Prada et Patrizio Bertelli. Nous avons passé une demi-journée à tout explorer (plusieurs niveaux et bâtiments à voir).

 

J’ai beaucoup aimé la variété des oeuvres présentes passant de Louise Bourgeois, Jeff Koons, Carsten Höller à Jean-Luc Godard (=Toujours peu sensible à son art que je trouve trop « perché » mais je reste curieuse et ouverte) et l’exposition « Useless bodies? » de Elmgreen & Dragset  (jusqu’au 22 août 2022).

 

« Tulips » de Jeff Koons et « Upside Down Mushroom Room »  de Carsten Höller

 

C’est également au sein de cet endroit que se trouve le café designé par Wes Anderson (qui j’avoue, était ma motivation première pour visiter l’ensemble) : Je le détaille davantage ci-dessous dans la partie gourmande.

 

QUARTIER NAVIGLI

Se balader le long du canal en fin de journée était agréable mais j’ai trouvé l’ambiance trop touristique (= rabatteurs qui nous sollicitaient pour entrer boire un verre ou manger) ce qui ne nous a pas fait rester davantage pour la soirée. Peut-être n’étions nous pas dans la bonne partie du canal ?

 

AUTRES IDEES DE VISITES : Notre rythme de visite fut assez « piano » mais j’avais quand même repéré d’autres endroits à visiter que nous n’avons réussi à voir mais pour une prochaine fois peut-être !

  • La Cène de Leonard de Vinci à l’eglise Santa Maria delle Grazie : Ce célèbre tableau demande à ce que l’on s’y prenne à l’avance pour la réservation. Plus de créneau disponible durant notre séjour : Tant pis pour nous !
  • Le Cimetière monumental : Pas mal d’entre vous nous l’ont recommandé mais ce sera également pour la prochaine fois !
  • Parc Sempione

 

Une journée au lac de Côme

L’idéal serait d’y rester plusieurs jours et de choisir un village au bord du lac pour y dormir mais notre timing étant serré, nous ne nous sommes rendus au Lac de Côme que le temps d’une journée. Cela demande un peu d’organisation mais c’est tout à fait jouable si vous suivez mes conseils :

 

  • Partez le plus tôt possible en prenant le train direction « Como Lago » à la gare CADORNA TRIENNALE (située non loin du château de Sforza) : Un train direction Como circule toutes les heures (chaque heure à …h43) et le dernier train retour Como-Milano est vers 21h16 (il y en a un toutes les heures à …h16). (Notez que le trajet dure 1h et n’hésitez pas à vérifier les horaires sur place ou en ligne)
  • Une fois arrivé.e.s à la gare de Como, dirigez-vous vers la gauche à l’embarcadère N°4 pour prendre le ferry afin de rejoindre le village souhaité (2 options s’offrent à vous : Ferry normal qui met 2h environ à rejoindre Bellagio par ex et un ferry rapide ne nécessitant que 40mn) : Nous avons donc choisi le ferry rapide, un peu plus onéreux mais plus stratégique pour une journée de visite.
  • Consultez bien les horaires ici et choisissez le(s) village(s) qui pourrai(en)t vous intéresser, pour planifier votre journée sereinement (nous ne l’avons pas fait et nos déplacements étaient donc un peu bousculés et pas très stratégiques)
  • Prévoyez une petite laine ou foulard/écharpe même si la météo est clémente car l’air est frais à bord du bateau ou aux bords du lac.

 

EDIT DU 25 JUIN 2022 : Pauline Darley et son chéri Maxime Stange, tout juste revenus du lac de Côme, me confirment qu’il est également pratique d’accéder aux divers villages par bus. Renseignez-vous donc sur les horaires si vous choisissez cette option.

 

Voici un aperçu de ce que nous avons visité (On a découvert lors de notre trajet Milan-Côme qu’une scène de Star Wars avait été tournée au lac de Côme, ce qui a grandement orienté notre choix de village !) 

 

LENNO et la VILLA BALBIANELLO

C’est dans ce village et notamment cette villa que Padmé et Anakin se sont mariés secrètement (…enfin plus précisément à Naboo, dans la contrée des lacs sur l’île de Varykino, si vous êtes un.e spécialiste de Star Wars (Cf. Episode 2 « L’attaque des clones »)).

 

La villa Balbianello version « Star Wars » (Credits : Lucasfilm)

 

J’ai voulu immortaliser l’endroit avec ces photos, évidemment ( On ne sait jamais… si Obiwan se présente comme témoin)

Moi, guettant l’arrivée de Obiwan Kenobi…

 

Mais c’est aussi dans cette villa qu’a été tournée une scène de James Bond du film Casino Royale. Je vous laisse juger en tous cas de la beauté de ces jardins. (L’intérieur est également ouvert aux visites mais nous avions pris l’accès au jardin uniquement)

Les jardins de la villa Balbianello

 

Si vous voulez optimiser cette visite, il est intéressant de vous rendre à la villa Balbianello à pied une fois débarqués à Lenno (15 mn de marche avec légère montée) et ensuite revenir ensuite via bateau privé de la villa jusqu’à l’embarcadère de Lenno pour reprendre le ferry. Ambiance James Bond assurée !… Et cela donne deux points de vue différents de la villa.

Contemplation du paysage par deux Padawans (credit photo : Lucasfilm)

 

À part cet endroit mythique pour les fans de Star Wars, nous n’avons pas eu le temps de visiter le village de Lenno mais avons pu goûter à son délicieux glacier (voir plus bas).

 

BELLAGIO

Nous n’avons exploré que rapidement ce charmant village et avons fait une pause déjeuner à base d’arancini et de pizza tranquillement assis sur un banc.

 

Il y a certainement davantage de choses à explorer mais Bellagio a surtout représenté pour nous une halte repas express (et glace = très important).

 

TREMEZZO : Nous n’avons pas fait de saut dans ce village mais à bord du ferry, on a pu admirer ce point vue très « The Grand Budapest Hotel ».

Grand Hotel Tremezzo

 

LA VILLA CARLOTTA : (vue de loin seulement) La villa Carlotta et son jardin botanique sont réputés pour être magnifiques à visiter.

 

FABRICCA DEL GELATO (à Lenno) : De très bonnes glaces artisanales à déguster après avoir rendu visite à Anakin et Padmé dans la villa Balbianello.

Glace chocolat blanc et mangue au bord du lac de Côme

 

Mes adresses gourmandes à Milan

BAR LUCE (dans la FONDATION PRADA)

Mon gros coup de coeur du séjour puisque, comme je vous le disais plus haut, ce café a été designé par le réalisateur Wes Anderson (et vous connaissez mon amour pour son travail).

 

Le lieu n’est pas très grand mais on retrouve tout à fait le charme, les couleurs et le style de Wes Anderson. Sens du détail, harmonie, ambiance retro… même les toilettes sont jolies !

 

Et ce qui est encore plus étonnant pour un lieu si instagrammable, c’est que la nourriture y est très bonne et les prix y sont raisonnables (1,50 à 2 € la viennoiserie).

 

Nous étions partis pour y prendre le petit-déjeuner et on a tellement apprécié (les croissants fourrés, le chocolat chaud sont délicieux) qu’on y est revenus déjeuner après notre visite de la Fondation Prada.

Les sandwichs panini, bruschettas ont des saveurs originales. Et gros crush pour la tartelette poire chocolat, peu sucrée et multi textures. Bref, j’ai été tellement conquise par cet endroit que j’ai rapporté un livret souvenir avec des photos du café.

 

GLACIER SAVINI : Situé dans la galerie touristique Vittorio Emmanuele II, ce glacier est accolé au restaurant/café du même nom.

 

TERRAZZA APEROL (Galleria Vittorio Emanuele II) Armez-vous de patience si vous souhaitez boire un verre avec vue sur le Duomo car il est possible qu’une longue file d’attente soit devant. Nous avons patienté environ 30mn pour pouvoir profiter de cette terrasse où le Spritz coule à flot (à consommer avec modération ;-)).

Vu ma faible tolérance à l’alcool, je me suis laissée tenter par un cocktail non alcoolisé mais l’ambiance festive et la vue imprenable valent le détour, même si cela reste un nid à touristes (que nous sommes).

 

PASTICCERIA MARCHESI 1824 (Galerie Vittorio Emmanuele II) Cette pâtisserie aux allures de Ladurée italien est parfaite pour admirer la galerie à travers les vitres du salon de thé.

 

Café Affogato et Bombolone

 

J’ai testé le bombolone (beignet fourré italien) qui était moelleux et gourmand à la fois : comme un donut fourré, en moins gras et plus rebondi.

 

GIACOMO ARENGARIO (1,Via Guglielmo Marconi au dessus du musée del Novecento)

Gnocchetti alla Giacomo aux langoustines, Risotto milanais au safran, Artichauts à l’ail, Spaghetti tomate basilic

 

Si vous n’avez pas la patience d’attendre au Terrazza Aperol, réservez une table en terrasse de l’autre côté de la place, dans ce restaurant, situé dans le même bâtiment que le musée Novecento, avec vue sur le Duomo. Les plats sont corrects (optez pour les pâtes et gnocchetti qui sont plus mémorables) et le service très sympathique.

 

LUINI (16, Via Santa Radegonda)

Panzerotto du jour à la tomate, pesto et mozzarella

 

Pour un déjeuner sur le pouce, optez pour les panzerotti chez Luini ! Ce sont des chaussons de pâte à pizza frits, fourrés à la tomate, mozzarella ou autre garniture gourmande.

Je recommande toutefois les garnitures avec de la sauce tomate à l’intérieur car celles au jambon fromage sont un peu bourratives. Et passez votre tour sur les chaussons sucrés. Je pensais qu’ils étaient réalisés avec la même pâte que les chaussons salés, il n’en est rien : ce sont au final des sablés fourrés très secs.

 

BUN (20, Via dell’Orso et autres adresses à Milan)

Burger steak classique Crispy Smoke et Cheeseburger avec steak végétarien Beyond Meat

 

Si vous souhaitez changer un peu de l’italien, voici une chaîne de burgers qui propose des burgers végétariens (préparés avec des steaks Beyond meat) dont il existe plusieurs adresses à Milan. Ces burgers sont qualifiés de « unbelievable ». Je n’irais pas jusqu’à les nommer ainsi mais ils sont plutôt bons et servis dans un décor pastel coloré agréable.

 

OSAKA (Corso Garibaldi, 68)

Menu Kaiseki (comprenant tous les plats ci-dessus + l’assiette de sushi ci-dessous)

 

Une trouvaille pas du tout typique italienne mais un authentique restaurant japonais où nous sommes allés 2 fois durant notre séjour : ça veut tout dire. Nous nous sommes laissés tenter par le menu dégustation Kaiseki et ce fut tout simplement divin, comme au Japon !

De l’amuse-bouche, au Black cod en passant par le boeuf façon shabu shabu, le poulpe parfait, les tempura et les sushi pour finir sur une soupe miso assez unique et une glace au matcha, ce menu avait tout bon.

 

Les délicieux sushi du menu Kaiseki et le uni (oursin) sashimi

 

La 2eme fois, nous avons juste pris un sashimi d’oursin et des sushi, qui étaient encore une fois délicieux. Un très bon restaurant japonais que je recommande chaudement.

 

AUTRES ADRESSES REPÉRÉES MAIS NON TESTÉES :

  • Trattoria La Libera (21 Via Palermo)
  • Cantina Piemontese (2 Via Laghetto)
  • La Latteria (24 Via S. Marco)
  • Langosteria (10 Via savona)

 

J’espère que ce guide express (mais quand même assez fourni) vous aidera à concocter un programme milanais sur mesure, si vous décidez de vous rendre dans cette ville qui nous a agréablement surpris.

Milan est souvent moins appréciée par rapport aux plus populaires et romantiques Rome, Venise et Florence mais je lui ai trouvé un charme citadin, distingué et grandiose. La proximité du lac de Côme ne gâche rien. Je me vois tout à fait revenir dans cette ville à l’avenir (en train donc !).

J’espère donc que cet article vous aidera à apprécier cette ville comme nous avons pu l’aimer durant cette belle parenthèse ensoleillée (la météo extrêmement clémente a également dû influencer notre avis!).

 

PS : Si la situation n’a pas changé depuis l’écriture de ce billet, pensez à prévoir des masques FFP2 car ils sont obligatoires dans les lieux publics comme les musées ou sur le train italien et ferry du lac de Côme (je ne l’ai enlevé que le temps des photos montrées ici).

Five senses #21

· Art, Culture, Déco, Food

Comme vous aimez beaucoup cette rubrique (et moi aussi), voici un nouvel épisode de « Five senses » afin de vous faire part de mes dernières découvertes qui j’espère, titilleront aussi vos 5 sens !

 

LA VUE

Une nouvelle plante vient de faire son apparition dans mon salon : la Calathea orbifolia. J’adore son rendu et le dessin de ses feuilles mais il paraît qu’elle est difficile à entretenir.

Pour qu’elle reste en bonne santé, on conseille d’éviter les courants d’air, de la placer dans un environnement plutôt lumineux et de ne l’arroser que lorsque la terre est sèche.

Je l’ai placée devant le radiateur mais ne vous inquiétez pas, il ne fonctionne plus en ce moment, vu les températures plus douces. Donc je croise les doigts pour qu’elle soit encore là pour longtemps et en bonne forme !

 

LE TOUCHER

« Isle of dogs » Editions Abrams

 

Étant une grande fan du travail de Wes Anderson, j’ai tendance à collectionner tous les ouvrages en rapport avec ses films. Le dernier en date est celui sur le film Isle of dogs, sorti il y a quelques années et que j’avais beaucoup aimé.

Au programme, photos détaillées sur les coulisses, dessins, inspirations, interviews : Une vraie mine d’infos et un régal pour les yeux si vous êtes fan comme moi.

 

 

LE GOÛT

Foodie Love en replay jusqu’au 31 mai 2022 sur Arte

 

Grâce à vos recommandations et celle de la photographe Émilie Guelpa de Griottes, j’ai découvert la série espagnole « Foodie love » sur Arte et ce fut un gros coup de cœur !

Si vous aimez la nourriture, les romances pimentées, les accents chantants et le Japon, vous ne pourrez qu’aimer cette série pleine d’humour, d’originalité, de sensibilité et de sensualité.

Laia Costa et Guillermo Pfening

 

J’essaye de ne rien divulgacher mais durant 8 épisodes de 30mn environ, il est question de deux personnes qui se rencontrent dans un café puis continuent leur rendez-vous dans un bar à cocktail, une échoppe de ramen ou un restaurant gastronomique. Le jeu de séduction est plein de panache et de complicité. Leur manière passionnée (et sensuelle) de parler de la nourriture donne envie de s’envoler pour Barcelone (ou au Japon). Le charme opère au détour d’un mot, un regard, une plaisanterie. On s’attache peu à peu aux personnages chez qui l’on découvre une fragilité touchante et quelques secrets.

L’émotion et la gourmandise sont au rendez-vous :  Une vraie bonne surprise que cette mini-série ! (Attention elle n’est disponible en replay que jusqu’au 31 mai 2022 !)

 

L’ODORAT

Encens Hibi « Oak moss »

 

J’aime particulièrement les bougies pour donner un esprit cosy à la maison mais il m’arrive de faire brûler de l’encens japonais de temps en temps, pour la serenité visuelle et olfactive que cela m’apporte. Voici les deux sortes d’encens que j’apprécie particulièrement et dont l’odeur n’est pas trop entêtante.

HIBI : Ce mini bâtonnet d’encens en forme d’allumette est destiné à brûler pendant 10 minutes en le posant sur son petit tapis adapté.

 

Encens Nippon Kodo  Kayuragi « White Peach »

 

NIPPON KODO : Une marque japonaise de bâtonnets d’encens créée en 1575. J’apprécie particulièrement cette senteur «White peach» dans la gamme kayuragi mais vous pouvez aussi trouver des effluves plus boisées (Japanese cypress), printanières (cherry blossom) ou acidulées (orange mikan)

Il y en a quelques variétés différentes dans la boutique de la Maison de la culture du Japon si vous voulez vous faire une idée de leur senteur .

 

L’OUÏE

Lorsque mes artistes préférés se lancent dans l’animation d’un podcast, je ne peux qu’être aux anges. Les 2 podcasts que je vous mentionne sont en anglais (il faut maîtriser un minimum la langue de Shakespeare pour les apprécier)

AT YOUR SERVICE : la chanteuse Dua Lipa reçoit un.e invité.e issu.e d’univers éclectiques : Journalisme, mode, musique. Les interviews sont réalisées sur un ton naturel en restant intéressantes et inspirantes. Dua semble curieuse de ce que son interlocuteur.trice va lui apprendre et c’est plutôt plaisant à écouter.

Credit photo : British Vogue, Dua Lipa

 

TURN UP FOR THE BOOKS  de BBC Sounds : Si vous aimez lire et découvrir de nouvelles choses, il est intéressant de suivre les discussions de Dan Smith (le leader de mon groupe chouchou Bastille) avec Irenosen Okojie et Simon Savidge. L’invité change à chaque épisode en fonction du thème abordé (amour, famille, politique, société, aventure…)

Credit photos : Leonardo Veloce pour Behind the Blinds.be, BBC Podcast

 

De quoi étoffer sa lecture et pourquoi pas se mettre à lire les romans dans leur version originale anglaise (cela me permettrait d’ailleurs de progresser dans la langue).

Teshima & Takamatsu

· Art, Food, Illustration, Voyage


Voilà bientôt 3 ans que je ne suis pas retournée au Japon… Cependant, il me reste encore 2 étapes à vous conter, de mon voyage de mai-juin 2019 sur l’île de Shikoku. Nous en sommes à l’avant-dernier billet avant la fin du compte-rendu de ce merveilleux road-trip nippon : Je prends mon temps mais espère terminer mon récit de voyage avant de peut-être pouvoir y retourner à nouveau !

La dernière fois, je vous avais fait visiter l’île de Naoshima. Aujourd’hui au programme, l’île de Teshima ainsi que quelques précisions sur la ville-étape Takamatsu dans laquelle nous avons dormi 3 nuits. Je replonge donc dans les méandres de ma mémoire pour tout vous raconter, en espérant que cela puisse vous servir dans un avenir proche : Allons-y !

 

TESHIMA

 

SE RENDRE À TESHIMA : Comme je vous le disais la dernière fois, nous avons réservé 3 nuits à Takamatsu et avons opté pour le ferry pour rejoindre Naoshima et Teshima (=une journée de visite pour chaque île).

De la même manière que pour Naoshima, il faut donc se rendre sur le port de Takamatsu afin d’accéder à Teshima par bateau. Nous étions impatients de découvrir l’île de Teshima, petite soeur de Naoshima, moins populaire mais tout aussi riche en art contemporain.

Cette fois, nous avons pris le temps de louer des vélos électriques pour parcourir l’île et je recommande vivement de le faire. Cela raccourcit les distances (même si l’île est petite avec sa superficie de 14,5 km²) et permet ainsi de ne rien manquer.

 

Il y a peu de zones ombragées et de commerces donc si vous compter visiter Teshima en été, prévoyez le chapeau (ou le bob !) ainsi qu’une gourde et quelque chose à grignoter.

 

ART À TESHIMA : Comme à Naoshima, il suffit de parcourir l’île pour tomber sur les différentes installations et oeuvres d’art contemporain. Planifiez votre visite ou laissez-vous porter par vos pas ou vos coups de pédales, au choix.

 

  • TESHIMA ART MUSEUM : Ce musée à l’architecture ronde de Ryūe Nishizawa, n’abrite qu’une oeuvre d’art de Rei Nato  propice à la méditation et à la contemplation.

Le Teshima Art Museum designé par Ryūe Nishizawa, un aperçu de l’oeuvre de Rei Nato et la boutique de souvenirs

 

Cette expérience zen mélangeant art, nature et architecture est difficilement retranscriptible, d’autant plus que les photos y sont interdites. Nous y sommes restés un long moment dans l’atmosphère la plus paisible et spéciale qui soit. J’ai adoré.

 

  • LES ARCHIVES DU COEUR : Ce projet français est né de l’artiste plasticien Christian Boltanski (qui nous a quitté en juillet dernier). Il consiste à collecter depuis 2008 les battements de coeur des visiteurs des 4 coins du monde se rendant à Teshima. Un catalogue sonore répertorie tous ces battements de coeur et il vous est possible d’enregistrer les vôtres à votre tour.

 

  • « NO ONE WINS-MULTIBASKET » de LLOBET & PONS : Cette oeuvre assez insolite m’a permis de multiplier par 6 mes chances de marquer un panier (contrairement à ce que son nom peut laisser penser, hehe !)

« No one wins – Multibasket » de Llobet & Pons

 

  • TESHIMA YOKOO HOUSE : Un projet collaboratif entre l’artiste Tadanori Yokoo et l’architecte Yuko Nagayama, dans une vieille maison rénovée, avec pour thématique la vie et la mort, rassemble diverses oeuvres d’art ainsi qu’un jardin particulier aux roches colorées en rouge.

Devant le Teshima Yokoo house et dans les rues vides de Teshima…

 

MANGER À TESHIMA : Lorsque nous y sommes allés en 2019, il n’y avait pas beaucoup de café et restaurants ouverts. Peut-être qu’il y en davantage depuis, je l’ignore… Prévoyez donc quelques petits snacks à emporter pour la journée.

 

  • SHIMA KITCHEN : Nous avons déjeuné dans cette enseigne, à la structure imaginée par l’architecte Ryo Abe. Elle propose des menus simples à base de curry et de poisson et a pour vocation d’être un lieu propice aux échanges et rencontres.

Au comptoir du Shima Kitchen

 

Nous sommes tombés sur une fête/kermesse ce jour-là, rassemblant quelques habitants de l’île et c’était assez drôle d’assister au spectacle que les enfants avaient préparé.

 

TAKAMATSU

Le jardin Ritsurin

 

Takamatsu était seulement pour nous une ville « pour se loger » que nous avons rejoint à partir de Otoyo, Nagafushi (Cf. carte de notre parcours).

Nous ne l’avons donc pas explorée à fond (puisqu’elle nous a principalement servi pour revenir chaque soir dormir après chaque escapade à Naoshima et Teshima) mais vu qu’il semblait indispensable de découvrir son jardin zen (réputé pour être l’un des plus beaux du Japon), nous l’avons parcouru avec plaisir le premier jour de notre arrivée.

 

LE JARDIN RITSURIN : À notre arrivée, un vieux monsieur s’est proposé de nous faire la visite : Ce guide parlait quelques mots d’anglais et semblait s’ennuyer du peu d’affluence dans le jardin (certainement dû à la période hors-saison et au temps gris menaçant).

Nous l’avons suivi volontiers aux quatre coins du jardin, l’écoutant nous détailler chaque arbre et plante remarquable… avant de nous faire surprendre par la pluie. Mais même avec cette météo hasardeuse, la vue sur le bassin sud et son petit pont était époustouflante.

 

Le Folk craft museum du jardin Ritsurin

 

MES ADRESSES À TAKAMATSU : J’ai testé quelques adresses gourmandes que je vous partage ici, en plus de l’hôtel où nous avons résidé 3 nuits.

 

  • SANUKI MENNOSUKE : Un restaurant de nouilles soba et udon sans prétention mais plutôt bon. Parfait pour un petit creux.

 

  • OSHOKUJIDOKORO SHIRUNOMISE OFUKURO : Vu l’affluence dans ce restaurant, on s’est dit que c’était une bonne adresse… et ce fut le cas ! De la nourriture familiale sans chichi mais bien préparée. Le seul bémol est qu’on a l’impression que la propriétaire nous bouscule un peu au moment du choix des plats mais l’ambiance y est animée et les plats réconfortants.

 

  • ROYAL PARK HOTEL TAKAMATSU : Un endroit agréable et propre pour se loger (avec une laverie en annexe : donc parfait pour faire sa lessive) On a passé pas mal de temps le soir, dans le salon « lounge » (endroit dans lequel le petit-déjeuner était également servi chaque matin). C’était l’endroit parfait et calme pour se reposer et étudier notre prochaine destination !

Petit déjeuner au Royal Park Hotel Takamatsu

 

Notre road-trip se termine bientôt (…EN-FIN !… devrais-je dire ! J’ai mis presque 3 ans à raconter tout ça !) puisque nous partirons de nouveau à Awaji mais du côté de Sumoto pour un dernier épisode détente et spa, rempli de bains chauds face à la mer. Rendez-vous à la prochaine (et dernière) étape !

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