Les P’tits Pierrots

· Illustration

Revenons un peu en France le temps d’un billet. Depuis le 14 Avril, quelques lectrices semblent avoir reconnu mon trait de crayon dans des spots publicitaires et dans diverses Fnac et magasins de disques.

Avec un peu de retard (Japon oblige), je me dois donc d’expliquer le travail assez inhabituel que j’ai fourni récemment.  Tout ! Tout ! Tout ! vous saurez tout sur… ce travail ! (hum…vous allez vite comprendre…)

Let’s come back to France, just for one post. As of April 14th, it seems that some of you that follow this blog recognized my drawing style in advertising commercials, Fnac stores and other record stores.

So a little late (with all those Japan posts!), I will give some explanations as to the rather unusual work that I recently did. Everything! You’ll know everything about ….this work! (Only the French will understand what this refers to…)

En dehors du blog, j’ai l’habitude d’illustrer des magazines, de dessiner des BD (je me la coule douce en ce moment, je sais) ou pour le web mais travailler sur une pochette d’album CD, je ne l’ai jamais fait. J’ai en effet été contactée par Warner Music qui voulait que j’illustre la pochette d’un album de reprises des chansons de Pierre Perret par des enfants de 8 à 12 ans. Premier réflexe: je ricane (et vous aussi… je vous vois).

Puis on m’expose le travail : il s’agira de dessiner les 6 enfants de la chorale des Polysons qui réinterprètent les chansons de notre ami Pierre. Même si j’avoue que Pierre ne fait pas partie de ma playlist Ipod, le travail me semble finalement plutôt sympa.

Apart from the blog, I regularly draw for magazines, comics (I’m not really overdoing it in this last compartment as of late, I know), websites, but I had never worked on an album cover. I was contacted by Warner Music: they wanted my to draw the cover for the cover album of Pierre Perret songs, sung by children from 8 to 12. First reaction: I snigger (and I believe you will too) (for those of you who don’t know him, Pierre Perret is an old generation french singer, and he tends to specialize in cheeky songs sung sung in a seemingly naive and childlike tone).

I was then explained the project: I had to draw the 6 « Polysons » choir children who were reinterpreting our friend Pierre’s songs. Even if I will admit that Pierre isn’t on my Ipod playlist, the project seems fun enough.

Pour ceux qui aimeraient savoir comment on aboutit à une pochette de CD, je vais tenter de montrer ce qu’ont été les différentes étapes de mon travail.

For those of you who’d like to know how an album cover is made, I’ll try to show you the steps that led to the final product.

Le Brief

« On voudrait que tu dessines ces enfants dans un style « Petit Nicolas » , « Les choristes » … et on aimerait que ce ne soit pas trop manga mais on aimerait garder ta patte » (mmm faudrait savoir !)

The pitch: « We want you to draw the kids in a « Little Nicholas » « The Chorus »…and although we don’t want the drawing to be too Anime-like, we’d like to keep your style. » (hmmmm, sounds a bit contradictory, what do you think?)

1ère étape

Je commence donc à crayonner les petits enfants à renfort de photos. C’était difficile de capter les traits de chacun sachant que je ne les ai jamais rencontrés et qu’en plus, il n’y avait pas de photos officielles de bonne qualité. Le responsable du projet m’a juste fourni des photos prises lors des enregistrements studio à l’iphone… donc pas évident. Mais j’ai essayé !

I start by roughly sketching out the kids, of whom I was sent pictures. It was hard to capture their facial features, as I had never met them, and that I didn’t have any good quality official pictures available. The project manager just sent me pictures he took during the recording sessions with his iphone. Not very practical. But I tried!

Une fois les visages bien intégrés dans mon cerveau, j’ai donc montré mes crayonnés et avant une mise en couleur totale (oui, qu’on ne me dise pas de tout recommencer alors que j’ai passé des heures à mettre en couleur !), j’ai voulu laisser le choix au niveau du style du regard. Puisqu’on me dit « pas trop manga » est-ce que je dois ôter totalement les grand yeux brillants que j’ai l’habitude de dessiner ?

Once I had my cartoon faces in mind, I showed them my sketches before coloring them (didn’t really want them to ask me to start all over again, after spending hours on the colors!), and I wanted to leave options open regarding the eyes. Since I was told « not too Anime-like » did I have to completely abandon the large bright eyes that I was used to drawing?

2ème étape

Je laisse donc le choix à Warner. J’avoue que j’aurais été un peu déçue de dessiner à la manière du personnage de gauche (j’ai l’impression que son regard est vide) mais la question ne s’est pas posée… « On préfère tous celui de droite, Go ! »… C’est donc avec plaisir que j’ai continué la mise en couleur.

I leave it up to Warner. I do admit I would have been rather disappointed if I had had to draw my characters in the style of the character to the far left (I feel like his gaze is empty) but there actually was no hesitation: « We like the character on the right best. Go! » I happily transitionned to the coloring phase.

3ème étape

Une fois les enfants terminés et un ajustement au niveau des couleurs de vêtement de chacun, il fallait songer au décor ! J’ai tout de suite pensé à un décor d’école, devant un tableau noir (on me dit Choristes, Petit Nicolas… je pense évidemment à une ambiance scolaire). On me dit OK.

Once the kids and the coloring were done, I had to think about the setting! I immediately thought « school » in front of a black board (you tell me Chorus, Little Nicholas…of course I’m going to think school). I get the OK.

4ème étape

J’entame donc le tableau noir et décide donc de le garnir en griffonnant des dessins en rapport avec les chansons de Pierre Perret (j’ai dû écouter le répertoire presque complet de l’artiste pour m’inspirer).

Je vous laisse m’imaginer en train de travailler avec « Les jolies colonies de vacances »,  » Le zizi » ou « Lily » en fond sonore … épique ! Je me suis pourtant retenue de dessiner un « zizi » hein !

I draw a blackboard and decide to adorn it with reference drawings to the songs. (I had to listen to the whole repertoire).

I’ll let you imagine me drawing with « Les jolies colonies de vacances » (summer camp), « le zizi »(willie) or « Lily » as a musical background… it was pretty epic! I did abstain from drawing a « zizi » though!

Puis vient enfin l’idée des petits fanions pour la touche « blogueuse mode-déco » haha !

And then comes the idea of the pennant garlands, for the « fashion-home embellishment blogger » haha!

Le résultat

J’en suis plutôt contente. En effet, mis à à part quelques ajustements, j’ai pu avoir la liberté de dessiner ce que je voulais et j’avoue que j’ai pris beaucoup de plaisir à dessiner cette pochette, le dos (dont les titres ont été « calligraphiés » de ma main) et le livret.

And here is the result – that, I will add, I’m pretty proud of. Apart from some minor adjustments, I was free to draw what I want, and I will admit I had a lot of fun making this album cover, album back (the song titles were « calligraphed ») and the booklet.

J’ai ensuite pu rencontrer les « P’tits Pierrots » lors du tournage de leur clip (Cf. vidéo ci-dessous) et leur ai dévoilé en avant-première la pochette de l’album. C’était une sensation assez bizarre de les voir en « vrai » mais j’ai adoré partager ce moment avec eux : ils étaient vraiment choupis et le fait de les voir si enthousiastes et ravis était une vraie récompense !

I then met the « P’tits Pierrots » when they shot their video (cf. video below), and I showed them the album cover before it was released. It was rather weird seing them « for real », but I really enjoyed sharing this moment with them. They were super cute, and it was quite fun to see them ir. Seeing how enthusiastic they were with the album cover.

Voilà donc comment vous risquez de croiser un peu de moi chez votre disquaire où à la télé. Je félicite les personnes qui ont eu l’oeil de reconnaître mon travail sans que j’en parle. On ne peut décidément rien vous cacher !

So here’s how you might end up seeing my work in your record-store or on tv. My congratulations to all those of you who did recognize my work without my talking about it! No way I can hide anything! (English translation by Bleu Marine)

LES P’TITS PIERROTS
Sortie : Le 14 Avril 2014
Warner Music
Dispo à la FNAC et disquaires

Day 10 : Osaka castle & Hanami au Mint

· Food, Illustration, Mode, Voyage

Poursuivons notre périple japonais à Osaka : la ville a presque autant à offrir qu’à Tokyo. Nous y sommes restés 2 jours et demi : Nous n’avons bien sûr pas eu le temps de fouiller la ville de fond en comble mais pour une première approche, j’ai trouvé que c’était pas mal. Voici quelques pistes de visites mais évidemment, il y a plein d’autres choses à voir !

 

OSAKA CASTLE (大坂城)

Tee shirt Paul & Joe Sister x La Redoute
Rouge à lèvres Rouge Coco « Rivoli » Chanel

(1-1 Osakajo, Chuo Ward, Osaka Métro : Osakajo Koen) Un château qui date de 1583 (merci le guide!). Je ne dresserai pas son historique complet mais sachez qu’à cause des guerres, coups de foudre (les vrais de vrais!) et autres incendies, il a été détruit et reconstruit maintes fois depuis sa création.

 

À l’intérieur on peut découvrir une collection d’armures. Il est également possible de surplomber la ville en prenant l’ascenseur qui mène à son sommet.

Lors de notre visite, nous avons pu profiter de la floraison des cerisiers et admirer plusieurs couples de mariés jouant aux mannequins, au beau milieu de cet endroit d’un autre temps. J’ai également fondu devant cette mignonnette boule de poil, qui faisait la fierté de son maître.

 

Cherry Blossom viewing at  JAPAN MINT (造幣局)

(1-79, Temma 1-chome, Kita-ku, Osaka, Métro : Osakajo Kitazume) Ensuite, direction la grande allée bordée de cerisiers située devant le Osaka Mint Bureau. Je pensais avoir déjà vu pas mal de choses à Tokyo en ce qui concerne les cerisiers. Et bien pas assez !

 

Cette allée bordant l’hôtel de la Monnaie rassemble plus de 350 cerisiers de 131 espèces différentes. La magie à l’état pur.

J’ai même pu découvrir une espèce de cerisier à fleurs vertes : vous connaissiez, vous ? En tous cas, si vous passez par là en Avril, je pense que c’est LE passage obligé.

 

 FUKUTARO Restaurant (福太郎)

(2-3-17 Sennichimae, Chuo-ku, Osaka, Métro: Namba) Pour finir la balade, une halte dans l’un des meilleurs restaurants d’okonomiyaki de la ville (dixit la réceptionniste de notre hôtel).

 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, l’okonomiyaki est une sorte de crêpe/omelette à base de chou et divers ingrédients que l’on peut d’ailleurs déguster chez Aki, rue Ste Anne.

 

Ici, il faut faire la queue, évidemment (ne pas oublier de noter son nom au préalable sur le carnet à l’entrée !) mais ça en vaut la peine ! J’ai trouvé les crêpes bien plus légères qu’en France (mon seul élément de comparaison est Aki) et bien plus fournies !

Attablée au comptoir, je me suis laissée tentée par la negiyaki, variante de l’okonomiyaki au poireau. C’est délicieux, fondant, gourmand, croquant (à prononcer « avé l’accent » Cyril Lignac).

J’ai également découvert la bière Kirin sans alcool (je crois vous avoir déjà dit que je ne supportais pas bien l’alcool ? Moquez-vous ! … une gorgée de bière rend mes jambes cotonneuses et rétrécit mon champ de vision immédiatement ! ): Alors… ça peut sembler une hérésie pour les connaisseurs (comme commander une salade chez Mc Do… mourf !) mais personnellement, j’y ai trouvé mon compte !

En tous cas, je sur-valide cette adresse (nous y sommes retournés deux fois) : rien que d’en parler j’en salive encore !

 

Previously on MY JAPAN TRAVEL DIARY :
Notre appart à Tokyo
Day 1
: Sumida Park & Asakusa
Day 2 : Namco Namjatown
Day 3 : Omotesando & Harajuku
Day 4 : Ueno Park
Day 5 : Errances gourmandes à Omotesando
Day 6 : Odaiba お台場
Day 7 : Tsukiji market, Meiji & Yoyogi
Day 8 : Tokyo Skytree
Day 9 : Dans le train pour Osaka !

 

Day 9 : Dans le train pour Osaka !

· Illustration, Voyage

Nous n’avons pas fini notre visite de Tokyo puisque nous y reviendrons à la fin de notre séjour, patience !…

… Mais pour l’heure, prenons le train direction Osaka ! (J’ai entendu dire qu’ Osaka serait la rivale de Tokyo, un peu comme pour Paris et Marseille, ici en France… pour ma part, j’aime les 4 villes !)

Pendant mon voyage, grâce au JR pass ( je peux essayer de répondre à toutes vos questions à ce sujet dans les commentaires),  j’ai adoré voyager à bord du Shinkansen, le TGV nippon :

d’une part parce que les retards sont excessivement rares au Japon (coup de coude à notre chère SNCF) et d’autre part parce que la nourriture servie dans les gares est vraiment fabuleuse (coup de coude bis) !

Ekiben (駅弁)

Rien à voir avec notre sandwich-mayo hors de prix et si médiocre au palais (luxation du coude à force de donner des coups de coude !): ici, les plateaux repas servis en gare s’approchent de l’art (art d’ailleurs appelé Ekiben = Abréviation du terme eki-uri-bentô signifiant « plateau repas vendu en gare ») !

En effet, il est d’usage de trouver des magasins vendant des bentos de toutes sortes à des prix défiant toute concurrence (de 800 à 1500 yens cad 6 à 10 euros) et malgré ces prix relativement bas, la qualité est toujours au rendez-vous !

De toutes manières, où que l’on aille en général, au Japon, j’ai trouvé qu’il n’y avait jamais de place pour les plats préparés « à l’arrache » ou « attrape-touriste » : il y a une omniprésence de la qualité dans la nourriture : Ça m’a vraiment bluffée ! Voici quelques exemples de ce que j’ai pu manger dans le train.

J’en ai dégusté plein d’autres que je vous montrerai certainement sur Instagram.

J’ai même expérimenté le bento auto-chauffant (que je n’ai pas pris en photo): Au moment de commander, la vendeuse me dit qu’il faut tirer la ficelle avant de manger. Je me dis que c’est certainement pour ouvrir la boîte ! Et quelle surprise à bord lorsque je me prépare à déguster mon riz nappé de boeuf sauté. Je tire la ficelle et le bento se met à bouillonner de l’intérieur, la fumée s’échappe du bento, c’est vraiment magique !

J’ai ainsi pu manger un plat chaud bouillant à bord du train : j’aimerais trop que le concept soit importé en France : ce serait tellement chouette de manger son boeuf bourguignon dans le TGV !

DOTONBORI (道頓堀)

Une fois arrivés à Osaka, après avoir déposé nos bagages, nous sommes partis nous balader dans la celèbre rue Dotonbori, très connue pour ses enseignes géantes et ses restaurants.

Je reviendrai très vite pour vos donner quelques adresses gourmandes de la ville (pour info, les okonomiyaki (crèpes au chou) et les takoyaki (boulettes au poulpe) sont les spécialités d’Osaka !).

UMEDA SKY BUILDING (梅田スカイビル)

Mais en attendant, je vous laisse admirer Osaka by night et la sublime vue que nous avons pu contempler du haut du Umeda Sky Building.

Nous avions la Sky Tree pour Tokyo, ici, à Osaka, le Umeda Sky Building vaut autant le détour !

Previously on MY JAPAN TRAVEL DIARY :
Notre appart à Tokyo
Day 1
: Sumida Park & Asakusa
Day 2 : Namco Namjatown
Day 3 : Omotesando & Harajuku
Day 4 : Ueno Park
Day 5 : Errances gourmandes à Omotesando
Day 6 : Odaiba お台場
Day 7 : Tsukiji market, Meiji & Yoyogi
Day 8 : Tokyo Skytree

 

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